Salies-de-Béarn est dessinée en forme d’escargots le long de la rivière qui la traverse, le Saleys. et cela lui confère un charme fou. Quel plaisir de se perdre dans le dédale de ses petites ruelles fleuries qui sentent bon un autre temps, d’admirer le bâti architectural typique des maisons à colombages dotées de galeries et toits pentus, puis de découvrir un peu plus à l’écart du centre, les hôtels prestigieux datant de La Belle Epoque comme l’Hôtel du Parc où descendait une riche clientèle, celle des premiers curistes.
Chacun trouvera ici son bonheur tant la destination fourmille de propositions : les thermes, le golf, le casino, les terrasses animées des cafés et restaurants, l’ambiance du marché tous les jeudis, festivals, manifestations d’art…. ou pour les amoureux de sport : randonnées, vélo, rafting sur les gaves de Pau ou d’Oloron, dans un décor enchanteur.
Il était une fois au Moyen Age, à Salies-de-Béarn, un sanglier blessé poursuivi par des chasseurs qui échappa à la mort en se réfugiant dans des marais boueux. On le découvrit mort un peu plus tard, sa dépouille recouverte de cristaux de sel dus à l’évaporation de l’eau salée. Cette découverte étonnante a façonné au fil du temps la physionomie et l’histoire de la Cité du Sel qui a su tirer parti de cette ressource naturelle.
Ainsi naquit la légende de Salies-de-Béarn retranscrite par des auteurs du XVIIe et XVIIIe siècles en ces termes :
« Se you n’y eri mourt, arrés n’y bibéré » (Si je n’y étais mort, personne n’y vivrait).
Depuis le Moyen Age, les Salisiens ont établi une codification de 9 articles regroupés dans « Le Livre noir », pour réglementer et désigner les bénéficiaires, « les part-prenants », de ce tirage de l’eau salée. Ce règlement est aujourd’hui toujours en vigueur.
Le sel est l’ADN de Salies-de-Béarn, et cela depuis des siècles, voire l’âge de bronze.
La ville se construit autour de la source salée et exploite cette manne de « l’or blanc », aux vertus médicinales.
Mais c’est au milieu du XIXe siècle, que les propriétés de l’eau thermale vont transformer la physionomie de la Cité du Sel. Les Salisiens ont pour habitude à cette époque de se rassembler place du Bayaà dans le grand bassin de la Fontaine salée pour s’y baigner. Le docteur Charles Nogaret est le premier à remarquer les bienfaits de ces bains, particulièrement pour soigner les affections rhumatismales, gynécologiques et pédiatriques. Il observe que ses patients guérissent plus rapidement. Aussi un premier établissement thermal voit-il le jour en 1857.
C’est le début de la belle aventure du thermalisme qui connaît un essor considérable comme en témoignent les hôtels et quelques palaces qui accueillent une riche clientèle de curistes : étrangers, aristocrates, grands bourgeois, artistes… À partir de 1884, des centaines de voyageurs descendent à Salies, à raison de cinq trains quotidiens. La ville prend alors un nouveau visage et devient une station thermale très en vogue….
Saviez-vous par exemple que Marcel Proust, Scott Fitzgerald et Zelda, Gustave Eiffel, Charlie Chaplin, comptent parmi les célébrités qui fréquentèrent la Cité du Sel ?
Avec une salinité exceptionnelle (plus de 290g de sel par litre d’eau) et sa richesse en oligo-éléments qui lui confèrent des vertus médicales manifestes, la réputation thermale de Salies a largement dépassé nos frontières. Et le nombre de curistes continue aujourd’hui à progresser.
Une histoire qui ne manque pas de sel et qui défie le temps !